Le plaisir cognitif de côtoyer tous les jours les archives de l’Institut Littéraire réunies dans la résidence de « Kultura » (91, avenue de Poissy, 78600 Le Mesnil-le-Roi) est surtout lié au fait que l’on peut à tout moment y découvrir des documents dont on ne pourrait même pas soupçonner l’existence.
Dans ses souvenirs, rédigés à la fin des années 80 et intitulées « Ma France », Jerzy Giedroyc (rédacteur de la revue polonaise « Kultura ») écrit que son premier contact avec la France date des années 30, lorsqu’en travaillant au Ministère de l’Industrie et du Commerce, il est allé plusieurs fois à Paris. Il s’y est rendu pour la dernière fois avant la guerre, en 1937, à l’occasion de la signature d’un traité commercial entre la Pologne et la France.
« C’était comme un adieu à un monde en train de disparaître. Euphorique. J’avais le sentiment que nous commencions à être un pays important : un bon traité, une pénétration de plus en plus grande du marché français – ce n’était plus seulement les chocolats Wedel, mais aussi nos cigarettes Hel ou Mewy ! Une belle ambassade, des réceptions, des banquets, une exposition internationale avec un pavillon polonais assez agréable, les spectacles d’un ballet polonais et la satisfaction silencieuse d’avoir reçu la Légion d’Honneur. Je ne pensais pas alors que tout ceci allait s’effondrer bientôt comme un château de cartes. »
Il s’y rend à nouveau seulement après la Deuxième Guerre mondiale.
« Je circulais alors entre Rome, Paris et Londres à double titre : comme organisateur du poste du Deuxième Corps à Paris et du poste du Ministère d’Information, où je dirigeais le département continental. Czapski était le chef de ces deux postes. »
Il s’est installé définitivement en France en automne 1947, avec l’Institut Littéraire qu’il avait fondé à Rome. Cette institution fut créée aux côtés de l’armée du général Anders, composée pour la plupart d’hommes qu’on avait réussi à sortir de Russie. Józef Czapski, rescapé des camps soviétiques, était l’un d’eux.
La France les a accueillis par une vague de grèves, par des attaques du parti communiste qui les qualifiait de « nazis d’Anders ». « L’Humanité » publia des photos de leur maison en marquant leur appartement d’une croix.
« Le NKVD rôdait dans les rues de Paris en enlevant impunément les gens. Ses influences étaient si fortes qu’au moment de la démobilisation, on m’a conseillé d’indiquer Varsovie comme lieu de naissance, au lieu de Mińsk Litewski (situé en URSS après la guerre), pour ne pas leur fournir de prétexte. Tout ceci parce que j’étais assez connu pour mon activité anticommuniste avant la guerre. Cette période d’ostracisme a duré assez longtemps. Cependant nous avons fini par être acceptés par les habitants, nous nous sommes enracinés lentement dans la petite ville et nous sommes devenus assez connus. La preuve ? Lorsque Kroutchev est venu en France, les émigrés ont été déportés en Corse pour la période de sa visite tandis que nous, nous devions seulement nous présenter au commissariat de police deux fois par jour devant les policiers gênés. Pendant tout notre séjour, nous recevions des marques de sympathie de la part des autorités, pourtant changeantes. C’était grâce à Józef Czapski, à son amitié avec Malraux, Halévy, Fabre-Luce, Mauriac etc., et avant tout grâce à l’extraordinaire bienveillance de Charles de Gaulle, que Czapski voyait souvent pendant sa « longue marche à travers le désert ». La meilleure preuve, c’est que lorsque de Gaulle est arrivé au pouvoir, il a dit qu’il serait toujours prêt à recevoir le général Anders, l’ambassadeur Morawski et Czapski. Grâce à cela, j’ai pu être nommé directeur des éditions, ce qui était à cette époque impossible à un étranger, de même que l’achat d’une maison. Nous avons été aidés aussi par Anatol Mühlstein, qui avait une excellente situation en France. Nous avons particulièrement ressenti cette bienveillance lors des interventions de Cyrankiewicz, de Gomułka et de l’ambassade soviétique. Ces interventions ont été rejetées par de Gaulle avec sa hauteur coutumière, et nous en avons été non officiellement informés. Nous bénéficions aussi de l’aide et de l’amabilité du Quai d’Orsay et de l’ambassade française à Varsovie, qui nous permettait d’utiliser la valise diplomatique pour faire parvenir « Kultura » en Pologne. Nous en avons également profité lorsque Czesław Miłosz a décidé de choisir la liberté (il a obtenu l’asile et la protection lorsqu’il habitait chez nous, à Maisons-Laffitte). Après 40 années passées en France, je me souviens de tout cela avec une grande gratitude. »
Au rez-de-chaussée de la villa de l’Institut littéraire, dans le cabinet de travail de Jerzy Giedroyc, il y a quelques estampes françaises, un dessin de Józef Czapski de 1945 représentant l’Hôtel Lambert sur l’Ile Saint-Louis, la page de garde du journal « Le combat » fondé par Albert Camus et André Malraux, découpée avec des ciseaux et placée dans un cadre, et dans les couloirs toute une série de cartes françaises du XVIIIe siècle de grand format représentant la République des Deux Nations.
La vie de cette maison était pénétrée de l’élément français. La maison de style normand, son intérieur, la rangée de marronniers dans le jardin taillés à la française. La langue polonaise s’y mêlait au français, le monde matériel était français, le monde spirituel demeurait polonais.
C’est évidemment ici qu’avait sa chambre l’un des créateurs de l’Institut Littéraire, le peintre polonais Józef Czapski. C’est ici qu’il peignait et qu’il rencontrait les intellectuels français, et parmi eux Raymond Aron.
Józef Czapski est venu pour la première fois en France en 1924 avec le groupe des Kapistes (peintres du « Comité de Paris ») étudiants à l’Académie des Beaux-Arts de Cracovie.
Un autre article est consacré à cette époque de sa vie : Józef Czapski: l’art s’apprend à Paris
Lorsque la IIe Guerre mondiale a éclaté, Józef Czapski, soldat polonais, a été fait prisonnier par les soviétiques, puis détenu dans les camps de Starobielsk, Pavlichtchev Bor et Griazoviets.
Après la signature du traité Sikorski-Maïski en 1941, il a été libéré pour entrer dans les Forces Armées Polonaises, formées sur les terrains de l’URSS. Le général Anders l’a nommé commandant du bureau de recherche des officiers et soldats polonais portés disparus en Russie.
Premier de l’équipe du futur Institut Littéraire à s’installer à Paris, sa présence en tant que soldat de l’armée du général Anders n’est pas passée inaperçue: le 3 avril 1945, elle a été pointée entre autres par « L’Humanité » :
« L’Hôtel Lambert dans l’Ile Saint-Louis. Grand Quartier Général des bandits d’Anders » (…) dirigé par le représentant d’Anders en France, le commandant Joseph Hutlen Czapski. « Que la mission militaire (…) ait pu ces dernières semaines faire parvenir en plein cœur de Paris des wagons de matériel militaire « récupéré » en Italie au moment de la dissolution du 2e Corps d’Anders, voilà qui éclaire sous un jour singulier les « activités » de l’état-major fasciste de la Rue Castiglione. (…) Les mêmes livraisons ont été faites, de nuit également, à la librairie allemande à l’hôtel qui est une officine montée par le commandant Czapski » (…). Son existence en plein Paris ne saurait être tolérée plus longtemps. »
L’article présente une photo de la maison située au 60, rue St-Louis en l’Ile avec une croix ajoutée indiquant l’adresse de séjour exacte du commandant Czapski.
Pour les Polonais, l’Ile Saint-Louis est un endroit particulier, car elle est liée à l’histoire de la Grande Emigration. A l’extrémité de cette petite île aux constructions denses, traversée par une rue centrale longue de 500 mètres, s’élève l’Hôtel Lambert, résidence historique des Czartoryski, (aujourd’hui malheureusement refaçonné par le nouveau propriétaire). Sur le Quai d’Orléans se trouve la Bibliothèque Polonaise. Après la guerre, au 12 de la rue Saint-Louis s’y trouvait aussi la librairie Libella avec la galerie Lambert, gérée par Kazimierz Romanowicz, lui-même ancien soldat du IIe Corps d’Armée. Du point de vue formel, c’était également la première adresse de l’Institut Littéraire.
Rue Castiglione, près de la place Vendôme, où est mort Chopin, se trouvaient d’autres locaux du IIe Corps. Encore aujourd’hui, dans les caves de l’Institut Littéraire, l’une des nombreuses caisses de transport datant de la guerre porte la mention « British Forces in France, Polish Military Mission, rue Castiglione 14, Paris VIII ».
L’article de « L’Humanité », combinaison de quelques faits réels et d’insinuations, n’était ni le premier, ni le dernier de ce genre. Dans les archives de l’Institut, le legs Andrzej Bobkowski recèle quelques cahiers précieux. Il s’agit du travail effectué avec Władysław Wolski dans le cadre du « Bureau Polonais de Documentation à Paris ». C’est en fait une revue de presse axée sur la Pologne. Presque 300 pages de coupures de presse, de résumés des années 1945-1947. Voici quelques titres des coupures de la première page d’un des cahiers :
« France d’Abord » 27,11,46 « Arrière-garde de la Wermacht, la 5e colonne polonaise ne désarme pas. »
« L’Humanité » : 1.11.46 « Provocation inqualifiable. Les Polonais d’Anders font sauter à Rome l’ambassade britannique. »
2.11.46 A Rome, la culpabilité des Polonais d’Anders et des fascistes italiens se précise dans l’attentat contre l’ambassade anglaise »
« Pologne. Des armes anglaises cachées dans une église. Une bande de terroristes fascistes qui opérait dans la région de Siedlce avait dissimulé ses armes dans une église catholique, (…) »
Des comptes-rendus détaillés datant d’avril 1949, destinés aux autorités polonaises en exil, montrent l’intensité du travail effectué par Józef Czapski.
« II. Section d’Information des Français ».
« Cette section, qui couvre aussi mes devoirs en tant que délégué du Ministère de l’Information, sera présentée de façon plus large.
a/ Contacts personnels avec les Français. J’ai commencé par des tentatives de contact avec le MRP. M. Dannemuller, correspondant de « L’ Aube », qui a publié dans ce journal, dans « Respublica » et dans l’organe de la CGT chrétienne plusieurs articles, s’est révélé un contact précieux. De plus, avec NID, j’ai pris contact avec quelques idéologues du MRP et des syndicats chrétiens. Cela n’a pas donné grand-chose et je n’y ai rencontré personne de plus grand calibre. Hormis « L’Aube », parmi les journaux qui sont les plus proches du MRP, on peut compter jusqu’à un certain point « Le Figaro » et « Carrefour » (celui-ci change dernièrement de rédaction), « Témoignage Chrétien » et « Temps présent ». Parmi les contacts personnels dans ces journaux, il y a Mauriac qui a aujourd’hui complétement changé de ton et qui pour « L’Humanité » est un réactionnaire de la pire espèce, tout en étant en même temps violemment attaqué par la droite pour son bolchévisme. Le rédacteur du « Temps Présent », Fumet, que je connais encore d’avant la guerre, se comporte tout le temps de manière plus qu’équivoque, malgré plusieurs conversations et attaques amicales de ma part et de Poznański. Mounier, rédacteur de « l’Esprit », adopte une attitude archi-conciliatoire vis à vis des Soviets et des communistes. Cependant il faut agir sur lui, car c’est un homme honnête et de bonne volonté, qui évolue dans la bonne direction. Dans « Carrefour », Bouteleau et Pezet ont publié des articles hardis et j’ai dans ce journal quelqu’un d’assez influent. Pour ce qui est de ce milieu, son rapport à la Pologne est amical, mais timide. Au point de prendre des matériaux sur la Pologne, même de les payer, mais sans les publier. Palewski était toujours quelqu’un qui, dans les milieux les plus favorables à de Gaulle, aidait les Polonais. Il n’a plus d’influence aujourd’hui, et il est difficile de savoir s’il jouera un rôle dans l’avenir. Mais les Polonais peuvent compter sur son aide. Malraux, Raymond Aron sont des personnes qui dans les conversations privées comprennent tout, qui sont profondément antisoviétiques, mais tous deux complètement imprégnés de scepticisme – ils ne croient pas à l’Europe, d’où leur conception de civilisation atlantique basée sur l’Amérique ».
La personnalité de Czapski, son optimisme modéré, sa conviction que les choses vont aller mieux, sa sérénité, sa facilité de contact avec les gens, son excellente connaissance du français, mais avant tout son assiduité à se consacrer aux affaires polonaises ont été très importantes pour la création de l’Institut Littéraire en France.
Le choix de la France était une chose, mais la survie en France à une époque où l’on ne pouvait même pas rêver d’une subvention, d’une dotation ou d’un quelconque financement en était une autre.
On peut affirmer sans hésitation que c’est justement Józef Czapski qui a organisé les fondements matériels de l’Institut Littéraire. C’est Czapski, homme proche d’Anders, qui a préparé le terrain pour les autres membres de l’équipe, qui a trouvé la première villa au 1, rue Corneille à Maisons-Laffitte, et qui a organisé une grande action de récolte de fonds.
A l’époque de la Grande Emigration, on organisait à l’Hôtel Lambert des bals de charité célèbres, avec des concerts de Frédéric Chopin. Pendant l’activité de l’Institut Littéraire, ce rôle échut à Witold Małcużyński. Le premier concert eut lieu dans la salle Pleyel en 1949, et les concerts suivants dans d’autres pays. Józef Czapski fit un portrait du pianiste et le dessin fut vendu après les concerts avec l’information suivante :
– « Ce dessin sera vendu au profit de l’Institut Littéraire Polonais à Paris et signé par W.Malcużyński après ses concerts ».
Ci-dessous une lettre de Czapski à une destinataire inconnue, Madame C, lettre qui peut donner une idée de l’ambiance du milieu engagé dans organisation du concert, d’une France comme sortie des pages de Proust, d’une France de « l’ancien régime ».
J., 1, Av.Corneille Maisons Laffitte S.et O.11.X.49 :
Chère Madame, Je viens de recevoir une lettre de Lily Pastré qui m’ordonne d’acheter une loge de six places pour vous pour le concert de Małcużynski, mais elle exige que vous décidiez si vous voulez l’avoir pour le 17 ou pour le 22. Je vous prie de m’en informer immédiatement, parce que les loges peuvent manquer. Ces deux concerts sont organisés pour notre revue polonaise « Kultura », et j’espère que vous voudrez bien en faire une réclame foudroyante dans tous les milieux que vous fréquentez.
Demain, à cinq heures, nous nous rassemblons chez la comtesse Cittadini à l’Hôtel Meurice. Nous avons organisé un petit Comité (Misia Sert, la Duchesse Sutherland, Anka de Maillé) et quelques autres noms ronflants ou très riches pour nous vendre des billets. Si vous vouliez avoir la généreuse obligeance de venir mercredi à cinq heures à l’Hôtel Meurice vous les rencontreriez tous et peut être vous voudrez participer à ce Comité qui sans Lily Pastré est un Comité mutilé et sans flamme.
Mon téléphone : Interurbain /11/Maisons Laffitte 19 04.
Je vous baise les mains, chère Madame, Czapski
Dans une lettre à Daniel Halèvy Józef Czapski écrit le 29.XI.49 :
« Mon très cher Ami, je viens d’arriver à Paris il y a quelques jours. Je rapporte de Corrèze à peine deux toiles et trois grandes en route. J’espère les transporter toutes quelque part à Paris pour les montrer à mes amis. Je suis déjà en plein tremblement de terre pour deux causes ; mon départ pour l’Amérique, et le concert de Małcużyński…Tout notre avenir dépend de ces concerts. Le revenu en cas de réussite me rendra possible mon départ pour l’Amérique sans angoisse pour l’existence de notre revue pour quelques mois au moins… »
La recherche de mécènes pour les numéros particuliers du mensuel Kultura était une autre voie. Chacun des numéros coûtait à cette époque environ 500 dollars. La Légion des Jeunes Polonaises de Chicago, Stefan Zamoyski et d’autres fondateurs qui souhaitaient demeurer anonymes se sont particulièrement distingués parmi les mécènes.
Les objectifs de l’Institut sont présentés dans une longue lettre de Józef Czapski au pianiste Artur Rubinstein.
Lettre de 1949:
Józef Czapski,174 rue de l’Université Paris VII, 22.III.49
« Cher Artur, Je vous envoie en même temps par avion ma « Terre Inhumaine » en polonais. Je voudrais que vous la lisiez. Avec mon livre, vous recevrez également les derniers numéros de « Kultura » (…) C’est le seul mensuel polonais libre sur terre. Nous l’éditons déjà plus d’un an. Jusqu’à présent, il sortait avec la régularité d’une horloge suisse, et il a à son compte non seulement de nombreuses et diverses attaques du côté de Varsovie, mais aussi beaucoup de reproches du côté de l’émigration. (…). Cependant « Kultura » est loin d’être financièrement indépendante ; cela entrave la réalisation inconditionnelle de notre pensée. Il faut avoir le caractère de fer du rédacteur Giedroyc, son quasi-génie, pour tirer de cette émigration matériellement et moralement miséreuse des matériaux intéressants, pour maintenir la ligne et garder la face vu sa dégradation. Je m’adresse à vous pour la première fois dans une lettre en essayant de vous carotter. »[1]
La perte de la maison Avenue Corneille en 1953, suivie en conséquence d’une expulsion fut un coup très dur et un danger pour l’existence de l’institution polonaise qui ne disposait pas de réserve financière pour une circonstance pareille. Le mérite de quelques amis habitant Paris qui lui portèrent alors secours est d’autant plus grand. Stefan Zamoyski de l’Hôtel Lambert, Edward Berenbau, Arthuro Lopez, Gilles de Boisgelin sont les quatre amis qui contribuèrent, sous forme de prêts ou de dons, à acheter une nouvelle demeure pour l’Institut. La crise fut résolue. L’année 1954 et les années suivantes furent une période pendant laquelle l’Institut commença à devenir financièrement indépendant. En voici la preuve dans les lettres que le marquis Gilles de Boisgelin adressa à Jerzy Giedroyc en 1956 et 1957.
“
18, villa Saïd. XVIe. 16 Avril 1956 :
« Cher Monsieur, Je vous remercie de m’avoir fait parvenir par l’intermédiaire de Joseph Czapski une deuxième somme de 250.000 francs sur le million que je vous ai avancé. Je suis heureux de la rapidité de vos remboursements car elle prouve la santé de votre situation financière ; Joseph m’assure, en effet que vous savez compter ; sinon je serais un peu inquiet et je préfèrerais que vous procédiez un peu plus doucement. »
Et une autre :
18, villa Saïd. XVIe. 22 Avril 1957
« Cher Monsieur, Notre ami Czapski m’a remis il y a quelques jours 250.000 francs, ce qui porte à 750.000 le montant de votre remboursement sur le prêt de 1 million. Je ne peux que vous répéter ce que je lui ai dit : « Ne vous pressez pas » … »
L’aide des amis français est surtout le mérite de Józef Czapski – artiste, qui à la fin des années 50 décida de se consacrer avant tout à la peinture et à l’écriture. Il habitait dans la villa située au 91, avenue de Poissy, à Le Mesnil-le-Roi, où il avait une modeste chambre au premier étage.
[1] Carotter: demander une aide financière
AUTEUR: LESZEK CZARNECKI