La collection de tableaux de Jozef Czapski au Palais de Kurozwęki

photo couleur avec les peintures de Czapski

Jolanta née Wańkowicz, marquise de Boisgelin et Gilles, marquis de Boisgelin possédaient 35 tableaux et plusieurs œuvres sur papier de Józef Czapski. Michael, marquis Popiel de Boisgelin, a hérité de 23 tableaux et de plusieurs dessins. Jusqu’en 1996, la collection a été conservée au château de Coatguélen en Bretagne, puis elle a été transférée en Pologne et présentée pour la première fois lors d’une exposition au Centre International de Cullture MCK de Cracovie. Par la suite, les tableaux de Józef Czapski ont été présentés, entre autres, à Varsovie et Kielce.

Depuis 2011, ils sont exposés dans notre palais grâce à une initiative de Jacek Gruszkiewicz qui, avec les propriétaires du lieu, a dirigé l’aménagement des salles du musée. C’est l’une des plus grandes collections privées mais elle est la seule au monde qui soit accessible au public au quotidien. Ses tableaux ont été prêtés pour des expositions à l’étranger, par exemple en France et en Suisse.

Czapski a peint un portrait de Jolanta en 1956. Malheureusement, il n’a pas été retrouvé. Des croquis et une description dans le journal du peintre ont été conservés. En 1967, Gilles de Boisgelin offre le tableau Tomates rouges sur un tableau noir (1963) au Comité d’Aide aux Juifs. Cette information a été fournie par Janusz Nowak, un expert de la biographie de Józef Czapski qui a compilé un calendrier de la vie de l’artiste.

Voici ce que Czapski écrit dans son journal sur les tableaux de la collection le 12 mai 1978 : « Mes bons tableaux sont là, 3 natures mortes : Poires vertes ; Oranges ; Vase ; Chaises de paille dans un café ; Vieille femme avec un chapelet ; Femme en rouge au bistro. Sentiment que ce sont peut-être mes meilleurs tableaux qui sont là, les plus poignants, comme fraîchement vécus, comme si je découvrais seulement maintenant ce qui a de la valeur dans ma peinture… et je les ai peints quand ma vue n’était pas vraiment bonne. »

Jolanta et Gilles soutenaient financièrement Czapski et son cercle d’amis. En 1954, ils prêtèrent 1 million de francs à l’Institut Littéraire pour que les éditeurs puissent acheter une maison au 91 av. de Poissy, à la limite de Maisons-Laffitte et du Mesnil-le-Roi, en France. Après la Seconde Guerre mondiale, ce lieu devint la maison des émigrés polonais qui avaient décidé de ne pas retourner en Pologne, pays désormais dirigé par un gouvernement communiste installé par l’Union soviétique.

L’amitié entre Jozef Czapski et Gilles de Boisgelin continua même après la mort de Jolanta (1964). Gilles invitait le vieux peintre dans un restaurant du parc de Maisons-Laffitte. Il arrivait en taxi, entrait dans la maison, échangeait quelques mots courtois avec Jerzy Giedroyc. Puis il montait à l’étage où se trouvait la chambre du peintre et en ressortait en donnant le bras à Czapski, qui mesurait plus de deux mètres.

Les deux hommes traversaient avec peine le jardin jusqu’à la voiture.

C’était un spectacle touchant. Au cours d’une de ces visites, Leszek Czarnecki, qui se tenait à côté de Henryk Giedroyc, entendit celui-ci dire : « Hmmm … deux comtes, et en plus, des vrais ».

Commissaire de l’exposition : Elżbieta Skoczek, directrice du Festival Józef Czapski

La collection de tableaux de Jozef Czapski au Palais de Kurozwęki, Musée  « Les Quatre familles »

Chers hôtes,

nous vous remercions d’être venus nous rendre visite. Ce musée, nous l’appelons notre nid. Pourquoi un nid ? Parce qu’il est suspendu très haut, comme sur un grand arbre, mais aussi parce que c’est ici que notre famille se réunit. C’est son berceau : c’est de là que vient toute ma famille paternelle. Et dans la lignée féminine, nous sommes présents ici depuis plus de 700 ans.

Notre musée, nous l’avons appelé  « Les Quatre familles »  à cause des quatre familles auxquelles cet endroit a appartenu. Ce nom a aussi une signification plus importante et symbolique car nous avons quatre familles – quatre grands-parents. Notre musée invite donc à réfléchir sur la famille en général, mais aussi sur nos quatre familles. Ses membres et ses amis les plus proches vivent en nous, même s’ils ne sont plus parmi nous – comme Jacek Gruszkiewicz, mon regretté ami et créateur du premier musée dans la bibliothèque actuelle.

J’ai terminé la rénovation de ce lieu en 2023 et, dans ce travail, je me suis tenu sur les épaules de géants – mes parents, Karen et Jean-Martin. Ils l’ont eux-mêmes dirigé de 1991 à 2015. L’impulsion pour revenir ici et restaurer ce qui était tombé en ruine a été donnée par mon grand-oncle Martin, curé de la paroisse de Szewna près d’Ostrowiec Świętokrzyski. Et le concept de nombreux éléments de l’exposition vient de ma grand-mère Reni Wańkowicz, une conteuse légendaire.

Je vous remercie encore une fois pour votre visite. Nous sommes une organisation à but non lucratif, tous les fonds seront donc alloués à la rénovation des bâtiments historiques de Kurozwęki. J’espère sincèrement que le temps passé avec nous sera pour vous un moment de joie.

Michael marquis Popiel de Boisgelin

La collection d’œuvres de Czapski est exposée dans le palais Popiel restauré à Kurozweki.

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