Józef Czapski (1896-1993) est connu pour sa longue et extraordinaire vie.
Lui, qui dans le fond était un pacifiste, s’est vu décoré de la plus importante médaille militaire polonaise Virtutti Militari pour son courage pendant la guerre contre les bolcheviks en 1920. Dans les années 1924-1931 il séjourne à Paris avec ses amis peintres, tous étudiants de l’Academie de Cracovie. Entre 1939 et 1941 il est prisonnier dans les camps soviétiques de Starobielsk et Grazovec et échappe de peu à une exécution par les services secrets russes.
Par la suite, il est officier dans l’armée polonaise, responsable de la culture et de l’éducation. Après la guerre, il s’installe à Paris, où il devient co-fondateur de la revue littéraire et éditions Kultura, dont il reste un collaborateur pendant de longues années.
Il cultive de très proches relations avec des personnages importants de monde de la culture et de la vie politique française. Parmi ses amis on compte André Gide, Jean Cocteau, François Mauriac, Andre Malraux, Raymond Aron ou Daniel Halèvy ; on dit même que la porte du cabinet du Général de Gaulle lui étaient toujours ouverte, car il avait beaucoup d’estime pour Czapski en tant que survivant de camps soviétiques et témoin du massacre des officiers polonais à Katyn. Il a publié plusieurs livres, comme Souvenirs de Starobielsk, Terre inhumaine, Tumulte et spectres ou Proust contre la déchéance.
Toutefois, Czapski lui-même se considère avant tout comme peintre. Déjà avant la guerre il fait des expositions à Paris et à Varsovie. A partir de 1939 n’ayant pas la possibilité de peindre, il se met à dessiner : il a toujours sur lui son cahier et il fait des croquis partout : dans la rue, dans des cafés, dans le théâtre, dans les expositions, dans la nature. Dans la plupart des cas, ce sont de simples dessins, mais il y a aussi des jolies aquarelles, des gauches, des projets de futurs tableaux. En 1947 il retourne pleinement à la peinture et il poursuit ainsi la plus grande passion de sa vie pendant encore 40 ans jusqu’à ce qu’il commence à perdre la vue.
L’exposition présente dans la Galérie aTAK coïncide avec la 30ème anniversaire de la mort de Józef Czapski et est consacrée à son art du dessin.
Les œuvres proviennent de la collection de Grzegorz Przewłocki, le petit fils de la sœur ainée de Czapski. Grzegorz très proche de son grand-oncle, d’abord lorsqu’il lui rendait visite en tant qu’adolescent et quand Czapski était son guide à Paris, l’emmenant aux musées, aux concerts, au cinéma. Et par la suite, dans les années 80’ lorsque Grzegorz passe une dizaine d’années à Paris, travaillant à l’Institut Pasteur. A chaque rencontre avec Czapski, il reçoit plusieurs dessins, qu’il peut d’ailleurs lui-même choisir. Ainsi, sa collection pris de l’ampleur.
En complément de cette sélection d’exquis petits chef-œuvres, nous avons le plaisir de présenter aussi quelques tableaux de peinture provenant de la collection de Janusz Przewłocki, le père de Grzegorz. Parmi eux, le portrait de Catherine Djurklou, la femme la plus proche du cœur de Czapski, une image de sa sœur Maria au bord de la mer ou un paysage de Kazimierza Wielka (1934).
C’est déjà la seconde exposition de Józef Czapski dans la Galérie aTAK et nous espérons que ce ne sera pas la dernière.
L’exposition est ouverte au public du 9 mars 2023 au 18 mai 2023. Patronage: Elżbieta Skoczek – directeur du Festival Józef Czapski, président de la Fondation SUSEIA
Galerie d’art à Varsovie, Galerie aTAK
Adresse : Mazowiecka 11/38, 00-001 Warszawa
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